Son avenir sochalien à longtemps été incertain cet été. Rabiu Afolabi est finalement bel et bien au FCSM et était titulaire face au PSG. Le Nigérian ne mâche pas ses mots quand il s'agit de parler du peu de reconnaissance dont jouit le FCSM.
Tu as émis le souhait d'être transféré cet été...
C'est vrai que je voulais changer d'air, mais je suis aussi très content de rester à Sochaux. Lorsque j'ai été transféré de Vienne au FCSM il y a trois ans, je me suis engagé pour quatre saisons. C'est une fierté pour moi de pouvoir honorer mon contrat jusqu'à son terme. Une chose est sûre, c'est que je ne voulais pas partir pour partir, mais pour continuer ma progression de footballeur. Je ne suis vraiment pas déçu de rester ici où je me sens bien.
Es-tu attaché à la région ?
La Franche-Comté n'est pas jugée à sa juste valeur. Je trouve qu'en France, on ne respecte pas assez cette région qui est vraiment agréable pour y habiter ou faire mon métier. Les choses ne sont pas compliquées ici et les gens sont très agréables avec moi tout comme les dirigeants du club. Quand je suis arrivé avec ma femme, tout a été fait pour que je m'intègre au mieux.
Avec quel objectif principal as-tu envisagé un départ ?
Un départ serait entré dans une perspective de progression. Je ne voulais pas aller n'importe où, dans un club me permettant de passer un palier supplémentaire et d'évoluer dans un autre grand championnat comme l'Allemagne ou surtout l'Angleterre. J'ai 28 ans et ma carrière doit avancer.
Le championnat russe ne t'intéressait donc pas ?
Je n'ai jamais voulu partir en Russie et encore moins jouer dans les clubs qui ont été cités. Ce n'est pas moi qui avais choisi de négocier avec ces clubs. Je n'étais même pas au courant des contacts et ça ne correspondait pas à mes attentes. J'ai toujours affiché mes préférences...
Penses-tu ne pas avoir été jugé à ta juste valeur ?
C'est plutôt le club que l'on ne juge pas à sa juste valeur. En France les gens voit le FCSM comme un club faible ou trop juste pour évoluer en Ligue 1. Certaines personnes qui dénigrent le club pensent que notre place est en Ligue 2. On l'a senti la saison dernière quand Paris était en difficulté. Est ce qu'il y aurait eu autant de bruit si le FCSM avait été à la place du PSG ? On ne respecte pas assez Sochaux.
Cette situation t'énerve ?
Bien sûr car quand on dénigre le club, on dévalorise aussi les joueurs. Depuis que je suis dans le championnat de France, j'ai l'impression que les joueurs qui ne jouent pas ou peu dans certains gros clubs ont plus de valeur que des joueurs tous les week-ends titulaires dans des équipes considérées comme plus faibles. J'ai conscience d'avoir perdu de la valeur en trois ans aux yeux du grand public et des recruteurs, mais je reste positif comme toujours et ça me motive encore plus. Aujourd'hui, j'ai la rage et je veux montrer que je suis un bon joueur.
Cela passe par un bon résultat à Marseille...
Je ne pense pas. Dans tout les cas, nous irons à Marseille pour obtenir un résultat. Mais comme d'habitude, si on gagne les journalistes diront que c'est l'OM qui a mal joué. On a pu observer ce phénomène après la finale de la Coupe de France contre Marseille. C'est comme si on nous retirait le mérite de la victoire. Pourtant il y a beaucoup de qualités et de valeurs au club.
Qu'as tu pensé de ton association avec Faty contre le PSG ?
Depuis que je joue à Sochaux, j'ai déjà évolué en défense centrale avec au moins huit joueurs différents et je me suis toujours bien entendu avec eux. Jacques a de l'expérience en Ligue 1. On communique très bien tout les deux. Il ne nous reste plus qu'à trouver les bons automatismes.
Pour conclure, quels sont tes objectifs cette saison ?
Je ne veux qu'une chose : que l'on respecte enfin le FCSM et que l'on nous juge à notre juste valeur...