Le président de la LFP Frédéric Thiriez (au premier plan) a affirmé hier à la Meinau son soutien au projet Eurostadium cher au président Philippe Ginestet. (Photo DNA - Cédric Joubert) Thiriez n'en démord pas En marge de Racing - Montpellier, Frédéric Thiriez est venu apporter un vibrant soutien au projet EuroStadium du président Philippe Ginestet.
Il a réussi son coup en obtenant pour quatre ans des droits télévisuels à la hauteur du contrat précédent. Frédéric Thiriez a bien su manoeuvrer en invitant Orange dans la sarabande des diffuseurs la saison passée. Et les clubs de l'Hexagone bénéficient d'une lisibilité sur quatre ans appréciable dans une colonne recette qui représente, en L1, près des trois quarts de leur budget.
Désormais, il s'attaque au confort dans les stades. Et une visite à Strasbourg, hier, ne pouvait s'affranchir d'une communication sur le sujet. « Il y a un retard indéniable en matière de stade dans notre championnat, a lâché l'avocat moustachu, après avoir échangé quelques mots avec des représentants des ultras, l'occasion pour lui d'« allumer un fumigène » (une cigarette). On a profité de la coupe du monde 1998 pour construire un grand stade parisien. Il faut profiter de la candidature à l'Euro 2016 pour lancer un grand chantier des stades des clubs. »
« La capitale de l'Europe au coeur de l'Euro » Au sein de la commission Seguin, chargée d'évaluer les candidatures (une quinzaine pour l'instant) pour les dix à onze sites présentés par la FFF, il a entendu le maire Ries et le président Ginestet avec leur projet EuroStadium sous le bras, au début du mois de juin. « C'est un projet exemplaire, puisque le stade est conçu comme un lieu de vie, a poursuivi le président de la LFP. En plus, il fait appel à un financement privé. Il n'y en a que deux de ce type en France : à Lyon et à Strasbourg. Et je peux vous dire que sur le sujet, Roselyne Bachelot, Bernard Laporte, Matignon et le Président de la République sont décidés à faire de ce dossier un projet mobilisateur. »
En filigrane, des aménagements législatifs sont dans l'air, en terme de financements des accès. EuroStadium présenterait donc toutes les qualités pour constituer un théâtre du championnat d'Europe des nations, éventuellement organisé dans huit ans.
« C'est demain, puisque la désignation interviendra en 2011, ce qui veut dire que la Fédération devra présenter son dossier en 2010 et donc trancher en 2009, a conclu Frédéric Thiriez. Mais il serait tout simplement inconcevable que la capitale de l'Europe ne soit pas au coeur de l'Euro. »
Pas de problème de grand hamster A ses côtés, le président Philippe Ginestet a pu apprécier le soutien. Il a réaffirmé un calendrier déjà évoqué avec la révélation de l'investisseur pour le mois de septembre, « pour des raisons de calendrier boursier ». « On ne construit pas uniquement pour trois semaines de compétition, mais aussi pour trente ou quarante ans pour un club, a poursuivi le n°1 avant de lâcher la bonne nouvelle. Mais par rapport aux études qui viennent d'être effectuée, on peut dire que le site retenu ne souffrira pas du problème du grand hamster. » C'est un problème en moins. Mais au regard de la difficulté à construire un stade aux quatre coins de la France, il risque d'y en avoir quelques autres.
François Namur
Édition du Mar 5 août 2008