Le guerrier du ZimbabwéHarlington Shereni - ici avec le président Philippe Ginestet - est à la 4e recrue du Racing après Marcos, Correia et Belghazouani. (Photo DNA - Alain Destouches) Après une semaine de discussions avec le FC Nantes, les dirigeants strasbourgeois ont obtenu le prêt pour une année de l'expérimenté milieu défensif Harlington Shereni. C'est la quatrième recrue du Racing.
Aux côtés de petits gabarits nommés Quentin Othon ou Guillaume Lacour, il risque fort de faire figure de monstre. « Il », c'est le milieu défensif de Nantes Harlington Shereni (1,86 m et 81 kg), arrivé hier au Racing et qui fait l'objet d'un prêt d'un an (avec option d'achat).
Un profil de «nettoyeur» Le joueur a une réputation de « nettoyeur », soit un profil que les dirigeants du Racing recherchaient activement cet été, marqué par le départ du régulateur brésilien Rodrigo. « Quand j'ai vu que c'était possible d'avoir Shereni, j'ai dit oui de suite », explique d'ailleurs Jean-Marc Furlan, habituellement moins pressé quand il s'agit de recruter.
Mais le Zimbabwéen Shereni, 33 ans, a immédiatement tapé dans l'oeil du staff strasbourgeois, attiré par l'impact physique du joueur aux dreadlocks.
Et hormis son physique de déménageur, Shereni apporte aussi de la polyvalence (il peut jouer derrière) et surtout, son expérience, puisqu'il a disputé 119 matchs en L 2.
Après avoir découvert le foot européen en 2001 (à Délemont, en Suisse), il a tracé son chemin. Passant une année à Istres, puis quatre à Guingamp - où il a côtoyé l'ancien portier du Racing Thierry Debès - avant de poser ses valises à Nantes. Il a, l'an passé, fortement contribué à la remontée en L 1 du club de Loire-Atlantique, en disputant 33 matchs et en inscrivant 6 buts.
« Nouveau challenge » Reste que son avenir au FCN, au sein d' un effectif pléthorique « n'était pas clair » comme l'explique l'intéressé, heureux d'avoir trouvé un club où il peut repartir « pour un nouveau challenge ». « Aider les jeunes, ça m'intéresse et ça me plaît. Mon expérience est un plus et j'ai senti que les dirigeants strasbourgeois comptaient beaucoup sur moi », souligne Shereni.
Il n'a pas peur de se retrouver dans la même situation que l'an dernier, dans une équipe sous pression en raison de son statut de « gros bras » de Ligue 2.
« Je sais que le challenge de la remontée va être difficile, mais ici c'est un bon club, avec des bonnes installations. Alors bien sûr ce ne sera pas évident, parce qu'on va être attendu partout et que tous les autres clubs voudront nous battre. Mais j'ai l'habitude, c'était pareil l'an dernier avec Nantes », ajoute encore le milieu de terrain.
« J'espère bien qu'on va commencer par une victoire » Après la traditionnelle visite médicale effectuée hier - suivie de la signature officielle de son contrat -, Harlington Shereni devrait retrouver dès aujourd'hui ses coéquipiers sur le terrain. Mais il ne pourra pas, quoi qu'il arrive, être aligné face à Montpellier, son contrat ne pouvant homologué par la LFP dans un délai aussi court.
« Lundi soir, je serai dans la tribune et j'espère bien qu'on va commencer par une victoire », lance Harlington Shereni, pressé de « travailler avec Jean-Marc Furlan ». Qu'on se le dise : même s'il fait figure d'ancien, Shereni a faim comme un benjamin.
Barbara Schuster
Édition du Sam 2 août 2008