Sedan - Strasbourg

Contre Sedan ça fera pas 6 de suite !

Changements dans toutes les lignes

DUCROCQ ET GARGOROV, VICTIMES DE LA LIGUE ? - Ce n'est pas faire injure à Manfred Ekwé Ebélé, mais il faut bien admettre que ce sont les absences envisagées de Ducrocq et de Gargorov au coup d'envoi qui ne manquent pas d'interpeller.
Si l'élimination face à Bastia n'a pas provoqué un psychodrame, elle ne manque pas d'avoir des incidences significatives dans les plans de Jean-Marc Furlan.

Avec Cohade et Marcos


AU PROFIT DE COHADE ET DE MARCOS. - Ces deux évictions attendues conduisent au retour dans le onze de départ de Renaud Cohade (première titularisation depuis le 1er mars), et de Marcos, qui en a fini avec ses problèmes aux cervicales.
Le Brésilien devrait évoluer en soutien de Kandia Traoré, qui a droit à une revanche après une sortie mitigée, mardi. Bah, de retour de sélection, « souvent décisif au niveau de la dernière ou avant-dernière place », récupère son poste dans l'entrejeu. Dès lors, le polyvalent capitaine Lacour glissera sur le flanc droit de la défense.
DES ABSENTS A SEDAN. - Landry Chauvin a perdu son gardien Patrick Regnault, victime d'une blessure à la cuisse, lors de la lourde défaite concédée à Lens, mardi. Il devra également faire sans Barry, victime d'un torticolis, et de Ghazoul.
En revanche, le technicien enregistre le retour de Yohann Eudeline, absent depuis la 1re journée, quand il s'était blessé au poignet. Le milieu de terrain débutera toutefois sur le banc, contrairement à Suarez, relancé dans le onze de départ, avec le brassard de capitaine.

En direct sur Internet


EN DIRECT SUR DNAUDIO ET SUR LE FIL-FOOT. - Ce soir, DNAudio (http ://dnaudio.dna.fr) diffusera, en direct et en intégralité, la rencontre entre Sedan et le Racing Club de Strasbourg.
La prise d'antenne se fera dix minutes avant le coup d'envoi, depuis le stade de la Meinau. Rendez-vous dès 20 h 20 sur DNAudio et sur notre fil-foot (http ://fil-foot.dna.fr).


Édition du Ven 12 sept. 2008

A la chasse au doute

Les hommes de Furlan ont l'occasion d'effacer l'élimination de mardi, en coupe de la Ligue, à la faveur d'un voyage dans les Ardennes. Un bon résultat à Sedan ne serait pas loin de signifier qu'ils ne perdent pas de vue l'essentiel.

Lancé à plein tube dans sa saison de L 2, le Racing a explosé en coupe de la Ligue, à peine le décollage de l'épreuve initié. Il ne s'agit pas de s'alarmer outre-mesure. La saison actuelle est placée sous l'objectif de la remontée. Et Bastia n'est sans doute pas le plus manchot des adversaires du deuxième niveau hiérarchique.
Accessoirement, et même si cela relève de l'anecdotique, la bande à Furlan trouvera jusqu'en mai des environnements autrement plus motivants que 5 000 fidèles en grève d'encouragements.
« On ne peut pas rabâcher que c'est le championnat qui compte et espérer qu'il y ait autre chose », a fini par synthétiser hier Jean-Marc Furlan, moins contrarié par l'élimination hier que dans l'immédiat après-match.

Saison de transition dans les Ardennes


Pour tourner le dos à son premier échec officiel de l'exercice, les Strasbourgeois sont en pèlerinage dans les Ardennes. Ils basculent sur un championnat plein de sourires jusqu'à présent, ponctué de cinq victoires en autant de matches disputés depuis le début du mois d'août.
A priori, le déplacement pourrait avoir des allures de piège en puissance. Le CSSA alterne haut du tableau de la L 2 et présences plus ou moins durables au sein de l'élite sur la dernière décennie. Le président Urano a toutefois décrété une saison de transition pour faire correspondre le présent du club à son lointain passé.
Le médiocre début de saison sedanais - une victoire, deux nuls, deux défaites - n'apparentera pas le stade Louis-Dugauguez à une bouillonnante marmite. D'autant qu'aux dernières infos, le sanglier Césarine, le successeur des mascottes Dudule et Dora, est au chômage technique, voire digéré par quelques estomacs gourmands après sa transformation en saucisson.
Le Racing semble donc en mesure d'assumer son rôle. « On ne gagnera pas tous nos matches cette saison », est peut-être le discours entendu du côté de la Meinau. On n'exige pas qu'il affiche un bilan immaculé jusqu'au mois de mai prochain.
Mais, en dépit du beau joker dont dispose le Racing avec ses cinq points d'avance sur la quatrième place, celle du c.. dans un championnat qui ne prévoit que trois montées, on ne serait pas non plus loin de déceler l'ombre d'un doute dans un enchaînement de deux défaites. La faute à l'obsédante série - onze revers d'affilée, faudra-t-il le rappeler jusqu'à la remontée ? - qui a conduit Strasbourg à se consacrer à un championnat de sous-préfectures plutôt qu'à celui des grandes métropoles hexagonales, mais pas seulement.

L'incontestable machine à défendre n'a pas encore trouvé son prolongement en attaque


Une forme de flou offensif empêche également de trop jouer les fier-à-bras à l'heure de se consacrer à la bataille des Ardennes. « On peut faire jouer la concurrence, au milieu et en défense, explique ainsi Jean-Marc Furlan. Mais en attaque, j'aimerais avoir un garçon qui se détache. »
L'incontestable machine à défendre - deux buts encaissés en plus de sept heures de jeu - n'a pas encore trouvé son prolongement en attaque.
Quelques éléments ne manquent pas non plus d'exprimer de la lassitude, à l'instar de Jean-Alain Fanchone, figure de proue de cette jeune génération qui a su saisir la perche tendue à la faveur de la relégation.
« Il n'y a pas eu de mouvement face à Bastia et peut-être que le groupe est un peu fatigué avec des séances d'entraînement assez dures », explique le latéral gauche.
Son entraîneur ne fait pas la même analyse, mais la production de l'autre jour n'en induit pas moins des changements radicaux.
Ils sont quelques invités à reprendre leur souffle sur le banc (lire par ailleurs). « La concurrence transcende, elle amène à faire des sacrifices pour défendre sa place, conclut l'entraîneur strasbourgeois. Pour ceux que j'alignerai demain (ndlr : aujourd'hui), l'objectif est simple : prouvez-nous que la défaite encaissée n'était qu'un accident ».
Et confirmer définitivement qu'en cette saison de Rédemption, le Racing n'a qu'un but : l'emporter sur de secondaires terrains du foot français plutôt que de rêver de Stade de France.


François Namur
Édition du Ven 12 sept. 2008

Score final :

2 - 2

Buteurs :

Mokaké (11e)
Allart (52e)

Fanchone (54e ,90e)

Toujours invaincu ...

Guillaume Lacour, pas brillant dans les Ardennes, et le Racing ont eu le mérite d'y croire jusqu'au bout. (Photo DNA - L'Union de Reims)

Revenu du diable vauvert

La série d'invincibilité strasbourgeoise a tenu à rien, hier, dans les Ardennes. Le sixième but en L 2 de James Fanchone cette saison, inscrit au bout des arrêts de jeu, a permis au Racing d'arracher un point qui fait du bien.

De notre envoyé spécial à Sedan

On va finir par suggérer une idée commerciale originale du côté de la Meinau. Pourquoi ne pas formuler une offre se limitant aux derniers instants des rencontres strasbourgeoises pour les suiveurs, en mal de courage à l'heure de vivre une longue saison de L 2 ?

Paisley a une place bien au chaud qui l'attend dans le onze de départ

Le Racing n'est pas loin de se montrer irrésistible, ces temps-ci, dans le « money time ». Depuis le 1er août et la victoire arrachée à 8 minutes du coup de sifflet final par James Fanchone face à Montpellier, les Strasbourgeois semblent aimer à se faire peur. Ils ménagent le suspense et continuent à assurer une intéressante moisson en championnat.
Entre ce but inaugural, les deux points glanés à la faveur de deux buts inscrits dans la dernière ligne droite à Dijon, celui de Carlier face à Bastia, on peut estimer à six points la récolte assurée dans les derniers instants avant la rencontre d'hier.
Il faut lui en ajouter un septième avec le résultat arraché, au bout du bout des arrêts de jeu, sur un corner concédé stupidement par la défense sedanaise, tiré judicieusement par Cohade, repris rageusement par Shereni au 2e poteau, et accompagné efficacement par James Fanchone au fond des filets.
La réussite du leader ? La chance du bienheureux ? Les acteurs du succès balayent les arguments d'un revers de main. Le Racing n'était remonté au score qu'à une seule reprise la saison passée (à Auxerre, avec une égalisation d'un certain... James Fanchone). Il y est déjà parvenu deux fois en six matches.
« C'est le signe que le groupe a un mental et si James marque autant, c'est que c'est un joueur heureux, alors qu'il ne l'était pas la saison passée », explique Jean-Marc Furlan. Le héros de la soirée, six buts inscrits en six matches de L 2, a lui aussi son lot d'explications : « On ne lâche pas les matches. Et vous l'avez vu ce soir, même à 2-0. On y croit jusqu'au bout. » « On a même senti que Sedan n'en pouvait plus », conclut Cohade.
Il reste qu'au-delà des qualités mentales indéniables démontrées à Louis-Dugauguez, le contenu de la 6e étape de L 2 ne se révèle pas complètement persuasif. Des lacunes se font jour dans l'organisation strasbourgeoise. Au moins une place en défense centrale et le poste d'arrière-droit restent en souffrance.
Grégory Paisley a une place bien au chaud qui l'attend dans le onze de départ. A droite, entre Ducrocq, Szelesi et Lacour, personne n'a convaincu et il s'agira de résoudre le problème pour évacuer la forme d'incertitude qui accompagne la chevauchée du Racing sur les hauteurs du classement.
Au final, cela a tout de même donné lieu à une demi-heure bien compliquée, la possibilité d'un naufrage, trois jours après avoir baissé pavillon face à Bastia.

Un match nul qui vaut une victoire

« C'est un match nul qui vaut une victoire », a préféré s'enthousiasmer l'entraîneur strasbourgeois. C'est un match nul qui permet aussi de conserver un joker appréciable, avec les quatre points d'avance conservés sur Vannes, 4e ce matin.
C'est aussi un match nul qui a démontré la puissance strasbourgeoise à la lumière de la L 2. Au changement tactique initial décidé par Furlan qui a débuté avec Marcos sur le banc a répondu un bouleversement des plans à l'heure de jeu. La rentrée du Brésilien et celle de Gargorov ont donné une touche technique aux assauts alsaciens.
S'il s'en est fallu d'un rien pour que Sedan ne plie l'affaire, l'ambition strasbourgeoise d'entériner piteusement une première défaite n'est jamais apparue. Et à force de jouer, de pousser et de le vouloir, le Racing a écarté le spectre de l'échec.
« Ce qui est bien, c'est que ceux qui rentrent, que ce soit pour trente, vingt ou une minutes, ne font pas la gueule », conclut James Fanchone. Normal, ils font partie d'une équipe qui ne perd pas.

François Namur
Édition du Sam 13 sept. 2008

Une défense coupable, un attaquant brillant

Le Racing a encaissé autant de buts en une rencontre que lors des cinq précédentes en championnat. Et ce n'est pas anodin. Heureusement, « casque d'or » Fanchone était dans un bon soir. Auteur de ses 5e et 6e buts, l'ancien Manceau a préservé la série d'invincibilité alsacienne.

CASSARD () : le portier strasbourgeois a été l'emblème de la fébrilité défensive. Ses dégagements se sont révélés imprécis et il n'est pas impérial sur le 2e but sedanais. Mais, s'il a sans doute réalisé son moins bon match de la saison, il a su préserver les ultimes chances strasbourgeoises dans la dernière ligne droite.
DUCROCQ () : le couloir droit n'est a priori pas son espace de prédilection. Ducrocq a été en difficulté quand Suarez s'est pointé dans sa zone. Il a tenté d'assurer le minimum, mais le minimum n'était pas suffisant.
PELÉ () : complètement statique sur le but sedanais. La suite, ponctuée de relances empruntées et de dribbles inquiétants, a été au diapason. A relevé la tête au bout d'une demi-heure et s'est plutôt correctement repris par la suite.
SHERENI () : le Zimbabwéen a été un (tout petit) oasis de résistance dans un secteur décevant. Il a été contraint de jouer les pompiers de service à plusieurs reprises et, dans un style à l'arraché, a parfois initié les offensives alsaciennes. Pas complètement innocent sur le 2e but sedanais toutefois, n'empêchant pas Stinat de centrer vers Allart.
J.-A. FANCHONE () : à travers un dégagement au 2e poteau sur un centre ardennais brûlant pour commencer (1ere'), il a cherché à asseoir les bases arrière du Racing. En vain. Comme Shereni, il s'est fait enfumer par Stinat pour l'aggravation du score.
BAH () : le Guinéen s'est efforcé de ramener du calme dans la maison quand elle a menacé de brûler. Il est apparu comme le plus dangereux des Strasbourgeois, auteur notamment d'un but refusé pour une position de hors jeu (36e'). Il a été curieusement remplacé par MARCOS (59e').
COHADE () : parfois en retard, souvent contré, le revenant a tardé à trouver le rythme. Deux centres successifs, ainsi qu'une frappe, juste avant la pause, ont rappelé qu'il pouvait faire jaillir la lumière. Le milieu a enjolivé sa production d'une passe décisive vers James Fanchone (58e') et du corner pour l'égalisation.
LACOUR () : lent, terne, coupable d'un nombre incalculable de ballons perdus, le capitaine était aux abonnés absents. S'il a pu adresser un bon service vers Traoré, il a globalement fait preuve d'une impuissance rare.
BELGHAZOUANI () : le Franco-Marocain a mis un bon moment pour se mettre en route. Deux fulgurances avant la pause, une ouverture vers Bah pour le but refusé (36e) et un centre puissant que personne n'a repris, ont rallumé la flamme alsacienne. Plutôt mordant à l'entame de la seconde période, il a cédé sa place à GARGOROV (67e').
J. FANCHONE () : sans être époustouflant, le meilleur buteur de la L 2 a encore été sacrément précieux pour renverser la tendance. Accessoirement, l'ancien Manceau ne s'est pas contenté d'être à la finition puisqu'il a initié des mouvements par ses courses ondoyantes. Le seul bémol concernera le timing de son effort : il a mis une demi-heure à se mettre en route.
TRAORÉ () : deux déviations de la tête en guise d'introduction, l'avant-centre n'a pas ménagé sa peine. Mais il s'est révélé incapable de créer un danger significatif. L'Ivoirien reste un mystère.


Fr.N.
Édition du Sam 13 sept. 2008

Repères - Le film du match

SEDAN 2
RACING 2

Stade Louis-Dugauguez. - Mi-temps : 1-0. Arbitre : M. Rainville. 7 882 spectateurs. Les buts : Mokake (11'), Allart (55') pour Sedan ; J. Fanchone (58' et 90'+3). Les avertissements : Sidibé (74', semelle sur Cohade) pour Sedan ; Belghazouani (57', mouvement d'humeur), Shereni (76', contestation) pour le Racing.

SEDAN : Briant - Stinat, I. Traoré (Cherfa 46e'), Baysse, Scaramozzino - Karaboué (Lucau 67e'), Sidibé, Mokake, Tiberi - Suarez (cap.), Allart. Entr.

RACING : Cassard - Ducrocq, Pelé, Shereni, J.-A. Fanchone - Cohade, Lacour (cap.), Bah (Marcos 58e') - J. Fanchone, Belghazouani (Gargorov 67e') - K. Traoré.

11e' : du milieu de terrain, Sidibé lance Mokake qui veut prendre appui sur Suarez dans la surface alsacienne. Shereni intercepte la passe mais Pelé est planté. Mokake en profite pour ajuster Cassard aux dix mètres d'une frappe croisée du gauche. 1-0
21e' : Allart se faufile dans le dos de la défense. Il sert Suarez sur le côté droit, qui est contré dans sa tentative par Pelé, mais peut transmettre à Allart, seul aux 6m. Ce dernier tire au-dessus.
30e' : Cohade centre depuis la gauche, la défense sedanaise repousse à l'entrée de la surface où Bah déclenche une frappe contrée par Baysse. Le ballon passe juste au-dessus de la transversale de Briant.
45e' : Cohade déclenche des 20m une frappe contrée qui passe à côté du but sedanais.
50e' : petite balle en profondeur dans la surface de Lacour en direction de Traoré. L'attaquant ivoirien écrase complètement sa frappe, finalement sans danger.
55e' : Karaboué et Stinat se jouent de Shereni et de J.-A. Fanchone côté droit. Stinat décoche un centre en profondeur vers Allart qui effleure le ballon de la tête pour le prolonger au fond des filets de Cassard. 2-0
58e' : coup franc excentré de Cohade vers James Fanchone, dont la tête décroisée permet au Racing de réduire la marque. 2-1
62e : Karaboué tire des 30m. Cassard s'oppose et se saisit du ballon en deux temps.
82e' : Sekour hérite d'un ballon dans l'axe, aux 20m, qu'il contrôle de la poitrine avant de déclencher une volée en pivot. Cassard bloque.
86e' : depuis le milieu du terrain, Mokake, en contre, profite de la présence de Sekour pour se consacrer à un long rush. Arrivé dans la surface, il place un tir croisé et précis que Cassard détourne en corner.
90e'+3 : sur un corner de Cohade, Shereni, au 2e poteau, reprend de la tête. James Fanchone prolonge, lui aussi de la tête, la course du ballon pour l'égalisation. 2-2


Fr.N.
Édition du Sam 13 sept. 2008

Strasbourg plus puissant

Après avoir été mené 2-0, le Racing s'est sorti du guêpier sedanais, à l'arraché, signe de ressources morales incontestables. Au regard de la supériorité affichée dans ses dernières lignes droites, la bande à Furlan peut compter sur plus d'arguments que ses adversaires.

En dépit de sept cents camelots et des huit cents bovins réunis au centre ville, la Foire commerciale et agricole de Sedan a du mal à tenir la comparaison avec celle, à consonance européenne, qui anime Strasbourg chaque année.
Ces temps-ci, les exposants du Wacken se plaignent peut-être des porte-feuilles qui sonnent creux. Au regard de l'agitation toute relative constatée au pied du château fort le plus étendu d'Europe vendredi et hier, ils n'ont néanmoins pas trop à se plaindre.

« La réussite, ça se provoque »


Sur la planète foot, à l'aune du rendez-vous d'avant-hier soir, Strasbourg et Sedan offrent de semblables sujets de comparaison. Le CSSA, volontaire, bien décidé, dixit Furlan, à « tomber le maillot jaune, comme toutes les équipes » que le Racing sera amené à affronter dans les prochaines semaines, est peut-être tombé dans un sommeil assourdissant quand il ne fallait pas. Son stade Louis-Dugauguez a beau constituer un petit bijou de confort, ils étaient moins de 8 000 à donner de la voix dans les travées.
Mokake, Sidibé et les autres ont décidé au coup d'envoi de mordre à pleines dents dans le cuir alsacien et ont franchement chahuté le leader qui a manqué de rompre. Mais ils ont oublié d'achever le travail. Et c'est deux points qui se sont envolés de l'escarcelle ardennaise. « On a réalisé une très mauvaise entame, admet d'ailleurs Jean-Marc Furlan. On revient après un 2-0. On peut considérer que le Racing a démontré son envie de basculer dans le bon sens. Après 30-35 minutes face à Sedan, on a repris le jeu en main. »
Effectivement, les Strasbourgeois ont su reprendre leurs esprits. Comme Dijon, Sedan a paru essoufflé à l'heure où il s'agissait de consacrer son succès. « La réussite, ça se provoque, souligne encore l'entraîneur strasbourgeois. On s'appuie sur des ingrédients pour faire gagner l'équipe. Et l'aspect physique joue beaucoup. »
Quand Marcos et Gargorov ont été lancés à l'heure de jeu, le rendement strasbourgeois n'a pas faibli, même si c'est Belghazouani et Bah, pas les moins en vue, qui étaient rappelés sur le banc. « On a joué au ballon et on les a fatigués, indique le héros du week-end, James Fanchone, leader dans le classement des buteurs de la L 2. On sait que l'on peut compter sur un bel effectif. »
La palette des solutions s'avère appréciable au 2e échelon de la hiérarchie. Au-delà du changement de pions décrété par le staff technique en cours de match, il y a eu également changement tactique, le Racing passant d'un 4-3-2-1, à un 4-2-3-1 dans la dernière ligne droite.
Il reste que le partage des points arraché dans les Ardennes ne constitue pas non plus la performance du siècle. Toutes les équipes de L 2 ne concéderont pas un corner aussi superflu que celui qui a conduit à l'égalisation strasbourgeoise dans les derniers instants. « L'équipe et le club ont du mérite de réussir ce début de saison, note Jean-Marc Furlan. Le nul est un résultat excellent, mais on doit s'améliorer, on peut s'améliorer. On n'est pas largement supérieur, mais le foot, c'est une affaire de croyance aussi. »
C'est aussi une question de moyens. Et, au regard des déceptions nourries au spectacle de l'une ou l'autre des individualités alignées, il y a aussi la conviction que ce Racing a une marge de progression.


François Namur
Édition du Dim 14 sept. 2008

Un soucis ?!

Jaloux

Non, déçu.