Dans le choc des demi-finales, l'Argentine n'a pas fait de détail face au Brésil (3-0). L'Albiceleste défendra son titre samedi en finale contre le Nigéria, tombeur de la Belgique (4-1). Quant à la Seleçao, elle passe encore une fois à côté du seul trophée qui manque à son palmarès.
BRESIL - ARGENTINE : 0-3
Buts : Agüero (52e, 57e) et Riquelme (75e, s.p)
Intraitables les Argentins ! En surclassant le Brésil de Ronaldinho, la sélection albiceleste a non seulement assuré sa place sur l'une des deux plus hautes marches du podium, mais elle a aussi gagné le droit de défendre son titre olympique acquis il y a quatre ans aux Jeux Olympiques d'Athènes. Samedi, à Pékin, les joueurs de Sergio Batista seront opposés à une vieille connaissance. En 1996, à Atlanta, c'est en effet le Nigéria (3-2) qui les avait privé d'une première médaille d'or. Les retrouvailles entre l'Argentine et les Super Eagles promettent donc d'être très spectaculaires !
Car si le Nigéria peut mettre en avant une efficacité offensive redoutable, la formation sud-américaine a vu face au Brésil le retour en forme de son avant-centre Sergio Agüero. Muet jusqu'aux demi-finales, l'attaquant de l'Atletico Madrid fut dans tous les bons coups face au Brésil. Buteur opportuniste à deux reprises, c'est aussi lui qui fut à l'origine du penalty transformé par Riquelme pour le "Et trois zéro !", bien connu chez nous. L'efficacité retrouvée du gendre de Diego Maradona (présent dans les tribunes pour encourager son pays), n'a néanmoins pas éclipsé la classe de LA star argentine, Lionel Messi. Car si tout le monde annonçait un duel au sommet entre le Barcelonais et Ronaldinho, le match n'a pas vraiment eu lieu.
Entre un néo-Milanais excellent balle au pied mais incapable d'infliger aux Argentins le coup de rein qui faisait autrefois sa force, Messi a affiché toute la palette qui fait de lui un véritable phénomène. La vitesse, tout est là. Le Catalan va beaucoup, beaucoup plus vite. Sa technique en mouvement, ses dribbles, son sens de la passe juste, tout fut réuni pour réduire à néant les derniers rêves d'un titre olympique qui échappe depuis toujours à la Selaçao. Dans l'autre duel de stars, Diego non plus n'a pas fait le poids face à Riquelme. Le meneur de Boca Juniors, en jambe, sera lui aussi l'un des atouts majeur de sa sélection sud-américaine en finale. Tous les feux sont donc au vert pour l'Argentine qui ne rêve que d'une seule chose : conserver sa médaille d'or. Apres deux finales perdues (en 1928 face à l'Uruguay et en 1996 face au... Nigéria), l'Argentine qui s'était imposée 1-0 face au Paraguay il y a quatre ans (but de Tevez), a l'occasion d'asseoir sa suprématie olympique. A moins que le Nigéria ne soit sa véritable bête noire...
BELGIQUE - NIGERIA : 1-4
Buts : Ciman (88e) pour la Belgique et Adefemi (17e), Ogbuke (59e, 72e), Okonkwo (78e) pour le Nigeria
Le Nigeria, vainqueur en 1996 à Atlanta, s'est à nouveau hissé en finale du tournoi olympique. Les Nigérians, dominateurs, ont d'abord pris l'avantage en première période grâce à une frappe croisée d'Adefemi (17e) à l'affût d'une balle mal dégagée par Vanden Borre.Au début de la seconde période, les Belges ont bien tenté d'égaliser, à l'image d'une frappe d'Haroun sur la transversale. Mais la bonne volonté n'a pas suffi, puisque ce sont leurs adversaires qui ont finalement parachevé leur oeuvre grâce à un doublé d'Ogbuke Obasi - parti la première fois à la limite du hors jeu (59e) avant de cadrer une belle frappe (72e) - puis un but d'Okonkwo (78e).
Le Nigeria, qui avait éliminé la Côte d'Ivoire (2-0) en quarts, disputera donc la deuxième finale olympique de son histoire. A Atlanta il y a douze ans, les Nigerians s'étaient imposés 3 à 2 face à l'Argentine. Les "Diablotins", qui avaient pourtant créé la surprise des quarts en venant à bout de l'Italie (3-2) - et ce malgré un carton rouge et deux penalties contre eux -, sont eux seulement parvenus à sauver l'honneur sur un coup franc indirect de Ciman (88e), entré en jeu peu auparavant à la place de Mirallas. La Belgique, qui a manifestement payé physiquement le duel intense livré aux Italiens, n'était jamais parvenue aussi loin dans un tournoi olympique.