« La Ligue 1, une obsession »Steven Pelé est la 5e recrue strasbourgeoise cet été. Arrivé vendredi, il devrait être titularisé... vendredi. Le défenseur aborde son aventure alsacienne avec ambition.
Steven Pelé a quitté Guingamp pour le Racing, vendredi, pour signer un contrat de deux ans et vivre sa première séance d'entraînement hier, au milieu des hommes de Furlan. De la Bretagne à l'Alsace, il n'a pas été dépaysé puisqu'il l'a vécue sous une pluie battante.
Passant outre la fatigue liée aux allers-retours entre l'est et l'ouest de l'Hexagone de ces derniers jours, le défenseur central, qui devrait être titularisé vendredi, à la Meinau, face à Bastia - en lieu et place de Pierre Ducrocq expulsé face à Dijon - a accepté d'évoquer son transfert.
- Steven Pelé, vous avez été contacté la semaine dernière et vous vous êtes engagé rapidement avec le Racing. Le processus s'est-il déroulé aussi rapidement qu'il n'en a l'air ?
- Dès lors qu'il y a l'envie des deux côtés, dès lors que chacun fait des efforts de son côté, un accord peut être rapidement trouvé. Je suis content de trouver un club qui joue la montée. En L 2, il n'y a pas de place européenne en jeu. Quand on se retrouve en milieu de tableau, les deux derniers mois de compétition peuvent être très longs. Une fois que les 42 points sont en poche, il n'y a plus grand-chose à jouer.
- Vous rejoignez le Racing alors que vous étiez en échec ces derniers temps à Guingamp. Que s'y est-il passé ?
- Il y a eu un changement d'entraîneur. Dans un premier temps, il n'y avait pas de problème. Malgré un mauvais début de saison, on disposait d'ailleurs d'une bonne défense, 5e en L 2. Il n'y a pas eu de clash, pas de dispute.
« La montée, c'est long et difficile »- Avec quelle ambition débarquez-vous en Alsace ?
- Je suis venu pour jouer. Je me sens prêt, j'ai vécu une préparation normale et j'ai disputé un match avec la réserve guingampaise. Ensuite, il y a les réglages collectifs. Il faut que je m'habitue aux nouvelles couleurs, en passant du rouge et noir au ciel et blanc (rires !). Et puis je suis là pour jouer la montée. Je l'ai connu à deux reprises avec Le Mans et Istres. Je sais que c'est long et difficile, sur un plan physique et psychologique.
- Où situez-vous le niveau strasbourgeois dans ce championnat que vous connaissez pour y avoir passé cinq ans ?
- Généralement, il y a une équipe dont la montée n'est pas discutable, comme l'an dernier. Cela peut être Lens cette année. Ou Strasbourg. Ou Metz. Et puis on voit aussi que Montpellier a de l'ambition et qu'un petit peut surprendre. Pourquoi pas Boulogne cette saison ? Mais dans le fond, pour moi, il y a un objectif. On le connaît. C'est de monter. C'est celui du club, c'est le mien. Dans mon esprit, la Ligue 1 est une obsession.
Propos recueillis
par François Namur
Édition du Mar 12 août 2008