Quelques centaines de suiveurs du Racing se sont donné rendez-vous hier matin pour observer les joueurs amenés à défendre leurs couleurs. L'ambiance était naturellement détendue.
En pareilles circonstances, ça ne manque pas : tout le monde est beau et tout le monde est gentil. Le Racing a beau avoir vécu il y a cinq mois le début de la plus humiliante période de son histoire - onze défaites d'affilée, faut-il le rappeler -, l'heure n'était pas à la colère, ni même au désamour, hier matin, dans les travées de la Meinau.
Pour passer une bonne partie d'un dimanche matin ensoleillé du mois de juillet à suivre une séance d'entraînement au petit trot, il faut avoir des yeux de Chimène. Les quatre à cinq cents supporters présents pour suivre les foulées de Lacour, Cassard et autre Zenke doivent donc bien apparenter un peu leur Racing à Don Rodrigue, le héros du Cid.
« Après ce calvaire,
sortez-nous de la misère »
Dès lors, les vingt-huit pros rassemblés sous les ordres de Jean-Marc Furlan ont chacun eu droit à leur petit lot d'applaudissements. Ils ont prolongé la séance avec une attention particulière portée au poignet, quelques centaines d'autographes à délivrer obligent. Et on a pu gloser sur les chances de remonter dès la saison à venir, qui commence lundi prochain avec la venue de Montpellier.
Il y a bien eu un petit rappel à l'ordre, confectionné par les UB90, à partir d'une banderole, pour rappeler le minimum exigé par le public strasbourgeois. « Après ce calvaire, sortez-nous de la misère » a été affiché dans la tribune opposée. Mais, au final, on n'a pas vraiment relevé l'ombre d'une anicroche, la réelle expression d'un doute ou le moindre excès de découragement à l'égard d'un club qui n'en finit pas de faire le yoyo ces dernières années. Ou de prendre l'ascenseur.
Pour que les amoureux de la cause ciel et blanc se révèlent plus nombreux la saison prochaine, il conviendrait tout de même pour le Racing de le prendre dans le bon sens dès le printemps prochain.
François Namur
Édition du Lun 28 juil. 2008