Aulas - La L1, la C1 et Eto'o

Même si la concurrence devrait être encore plus rude cette saison, l'Olympique Lyonnais reste le favori pour le titre de champion en L1. Mais l'OL, qui a renouvelé son effectif et changé d'entraîneur, a d'autres grands projets en tête, comme remporter enfin la Ligue des champions sous quatre ans et aboutir le démarrage de la construction de son nouveau stade. Dans L'Equipe de vendredi, le président Lyonnais Jean-Michel Aulas fait le point sur de nombreux dossiers. Extraits.

REPONSE A ANIGO : «Il est normal qu'un compétiteur veuille rattraper et dépasser l'OL. Dire les choses ainsi ("tout le monde espère que Lyon se casse la gueule..."), c'est exprimer une émulation. J'ai beaucoup de respect pour Marseille, qui a une équipe du feu de Dieu et un public formidable.»

MARSEILLE, BORDEAUX, PARIS : «J'ai du respect pour ce que font Paris et Bordeaux. Ils sont dans la bonne direction. Sur une année, tout est possible. À Lyon, on a changé beaucoup de choses cet été. Il y a eu notamment le départ de Greg (Coupet). Il faudra voir.»

ETO'O : «Samuel a failli venir il y a quatre ans, quand il était à Majorque. S'il veut venir demain, Claude Puel sera ravi et on a la capacité pour le faire. Maintenant, est-ce la bonne solution que de faire venir dans un vestiaire un joueur avec un niveau de salaire pas forcément compatible avec celui des autres joueurs de l'OL ? Il y a un équilibre à trouver, sur le terrain et en dehors. (...) Tout dépendra de Claude. S'il nous dit que demain, pour gagner la Ligue des champions, il lui faut Eto'o ou Drogba, on essaiera de les faire venir, même si on vivra un peu au dessus
de nos moyens.»

LA LIGUE DES CHAMPIONS : «J'ai parlé d'un projet sur quatre ans, la durée du contrat de l'entraîneur général. Je ne veux pas lui mettre de pression. Il connaît l'objectif : gagner la Ligue des champions d'ici à 2012. Ce n'est pas simple d'y parvenir. Même Abramovitch a du mal, malgré ses investissements considérables. Arsenal, qui est un modèle que j'ai suivi, n'y est pas parvenu non plus.»

LE FUTUR STADE : «On aura du retard, c'est sûr. Pour la livraison de ce stade de 62 000 places, on était déjà passé d'une échéance de 2010 à fin 2011. Mais pourquoi la France est-elle très en retard sur ses stades ? Parce qu'ils ont toujours été financés par l'État et les collectivités locales. Or, ils ont de moins enmoins d'argent. En plus, les lois actuelles, s'agissant des accès aux stades, défavorisent les investisseurs privés. Il faut modifier ces lois.»