[2] François CLERC

Né le : 18/04/1983
A : Bourg en Bresse
Nationalité : Française
Poste : Arrière droit
Taille : 1m86
Poids : 77kg
Titres :

2006 : Championnat de France
2007 : Trophée des champions
2007 : Championnat de France
2008 : Championnat de France
2008 : Coupe de France

International : 9 sélections

Six mois environ, c'est le temps que devra attendre François Clerc pour fouler à nouveau les pelouses de Ligue 1. Le latéral gauche lyonnais souffre d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. La faute à un mauvais appui qui l'a contraint à sortir dès la demi-heure de jeu contre Toulouse (3-0), dimanche soir à Gerland, lors de la première journée de Ligue 1. Un coup dur pour lui, pour l'OL... et pour Raymond Domenech.

Comme l'année dernière, Lyon a perdu un joueur essentiel contre Toulouse. La saison passée, dès la deuxième journée, les Gones avaient appris l'indisponibilité pour six mois du défenseur brésilien, Cris, touché au genou droit après un contact avec Johan Elmander. Une blessure qui avait alors fait sortir Jean-Michel Aulas de ses gonds. Cette fois, le président lyonnais ne pourra fustiger ni l'arbitrage, ni la présumée violence des adversaires. Car aucun Toulousain n'a heurté François Clerc, dimanche soir à Gerland, lors de la première journée de Ligue 1.

Dès la demi-heure de jeu et après un duel aérien anodin, le latéral gauche des Gones est retombé grimaçant. Les ralentis sont restés sans explication, mais l'entraîneur de l'OL, Claude Puel, a tout de même dû sortir son joueur, boitillant, au profit d'Anthony Réveillère. Le verdict est tombé ce lundi, après que Clerc a passé une IRM. Et il gâche le résultat plutôt flatteur des Rhodaniens (3-0). L'international français, 25 ans, manquera environ la moitié de la saison, "entre cinq et six mois" selon un communiqué publié sur le site du club. Touché au ligament croisé antérieur du genou droit, le défenseur lyonnais voit sa nette progression voler en éclats. A son retour, il lui faudra tout reprendre de zéro.

Avant cela, François Clerc va devoir digérer sa déception, alors que sa place de titulaire dans le onze-type de l'OL n'était plus contestée et qu'un boulevard s'offrait à lui en équipe de France, avec la blessure de Willy Sagnol. Il va ensuite rééduquer son articulation, avant d'envisager revenir dans le groupe. Impossible, pour l'heure, de fixer la date précise de son retour. Entre temps, beaucoup de choses peuvent se passer. Si Réveillère assurera sans problème l'intérim, Lyon va devoir recruter un nouvel arrière droit vu les échéances à venir. Jean-Michel Aulas, dont l'objectif est d'enfin remporter la Ligue des champions - en plus du reste - ne peut pas prendre le risque d'avoir un poste non doublé.

Réveillère doit saisir sa chance

Mais l'OL ne peut pas non plus se renforcer avec un joueur de seconde zone. Si Réveillère n'était que le remplaçant de Clerc, c'est aussi parce que Claude Puel ne le juge pas au niveau. Osera-t-il le titulariser tout au long de la saison ? Ou demandera-t-il un renfort d'envergure internationale à ses dirigeants ? Les jours qui viennent le diront. Le club septuple champion de France se retrouve en tout cas dans une situation connue puisque la blessure de Cris, en août 2007, avait provoqué l'arrivée de Cleber Anderson entre Rhône et Saône. Le passage de l'ancien défenseur central du Benfica Lisbonne, blessé à son tour en début d'année 2008, n'aura d'ailleurs convaincu personne.

Outre Jean-Michel Aulas, un autre homme va devoir se pencher sur la question du remplacement de Clerc. Raymond Domenech, qui a fait du Lyonnais la doublure de Willy Sagnol chez les Bleus, l'avait ainsi privilégié aux dépens de Bakary Sagna, pas à 100% de ses moyens physiques à ce moment-là, dans sa liste des vingt-trois retenus pour l'Euro 2008. Le jeune défenseur d'Arsenal devrait donc être la piste préférentielle sur le flanc droit défensif des Tricolores en vue des prochaines échéances: un match amical face à la Suède, le 20 août, puis le début des qualifications pour la Coupe du monde 2010, début septembre. Mais qui derrière Sagna ? Là aussi, Réveillère peut s'engouffrer dans la brèche. A moins que le sélectionneur ne réserve une surprise, du même acabit que celle de Pascal Chimbonda au Mondial 2006.