Sochaux - Lille

Garcia « sur sa faim »

Rudi Garcia, l'entraîneur de Lille, se serait bien imaginé ailleurs qu'au stade Bonal pendant quarante-cinq minutes : les quarante-cinq premières du Sochaux-Lille de dimanche (1-1). «Tout le monde s'est ennuyé, moi le premier, a reconnu Rudi Garcia. Il y a eu deux périodes distinctes. La première, sans occasions de part et d'autres. De notre côté, nous étions présents dans les duels et défensivement, mais pas dans la transmission du ballon. Et la seconde, où il y a eu du jeu et beaucoup d'occasions, car les deux équipes voulaient la victoire.»

Les Lillois, menés dès le début de la seconde mi-temps après un but de Sloan Privat, plutôt efficace pour sa première apparition en Ligue 1 ont su réagir assez rapidement grâce à un coup-franc somptueux du brésilien Bastos (62e). «C'est bien d'avoir égalisé rapidement. Mais je reste un petit peu sur ma faim, car je suis persuadé que nous pouvions ramener les trois points, ce qui était notre objectif avant la rencontre.» Rudi Garcia, sans les énumérer, fait allusion aux multiples opportunités qui se sont présentées à ses joueurs (Bastos à deux reprises, Debuchy, De Melo et Fauvergue).

«Je suis optimiste pour la suite, car on arrive à se procurer des occasions, enchaîne l'ancien coach du Mans. Et on ne trouvera pas toujours un Richert sur notre route.» Mais pour Garcia, la rédemption de son équipe, qui reste scotchée dans les profondeurs du classement, passera non seulement par un surplus d'efficacité, mais surtout par une meilleure maîtrise de ses matches. «On voyage assez bien. Prendre un point ici, ce n'est pas mal, mais on ne progresse pas vraiment au classement Il faudra un jour que nous jouions quatre-vingt dix minutes, pas quarante-cinq ou soixante...» - A. B. (à Sochaux)

Gillot: «Lille mérite le nul»

Sochaux n'a toujours pas décroché la moindre victoire au bout de cinq journées. Après le nul concédé à Lille, dimanche à Bonal (1-1), Francis Gillot continue à croire en son équipe, où les jeunes sont de plus en plus utilisés.

«Francis Gillot, Sochaux attend toujours sa première victoire en Ligue 1 cette saison...
Ne pas gagner, cela pèse forcément. Le scénario d'aujourd'hui me rappelle celui de notre match face au Paris-SG (1-1) il y a trois semaines. On ouvre le score et on se fait rejoindre assez rapidement sur un but d'anthologie, juste après avoir manqué une balle de 2-0 par Erding. Et à 2-0, je pense que nous aurions gagné.

Lille s'est procuré beaucoup d'occasions après son égalisation. Cela rend-il à vos yeux le résultat de ce soir plus logique ?
Il est vrai que nous avons pas mal souffert après le but de Bastos, même si Erding à une balle de 2-1 dans les dernières secondes. Lille mérite son match nul. On savait que ce serait un adversaire difficile, avec des qualités athlétiques évidentes. Cette équipe finira dans les dix premiers. Ce match nul n'est pas mal, finalement. Car ça aurait pu être pire...

Le but de Sochaux a été inscrit par Sloan Privat, un jeune joueur. Le futur proche de Sochaux passe-t-il par sa jeunesse ?
De toute manière, nous n'avons pas le choix ! Entre les blessés et les suspendus, je suis obligé de faire appel aux jeunes. Ce n'est pas facile de les lancer dans ces conditions, car ce n'est pas leur rôle de tirer l'équipe. C'est aux anciens de le faire. Je suis content pour Privat, qui a su peser sur le jeu. Certains jeunes réussissent mieux que d'autres. C'est normal, car on ne peut pas leur demander à leur âge d'avoir assez ?expérience pour mettre le pied sur le ballon.

La mauvaise nouvelle de la soirée est la blessure de Maurice-Belay...
Oui. On le perd pour trois semaines, et c'est très ennuyeux. Il faut faire avec. Mais on va récupérer des blessés.»

Recueilli par Alexis BILLEBAULT, à Sochaux